Maria d'Apparecida

Maria d'Apparecida et Félix Labisse

Le peintre surréaliste français Félix Labisse a connu la chanteuse en 1959, à Paris. Félix Labisse est allé au Brésil pour la première fois en 1950, avec la Compagnie Renaud - Barrault lors d'une tournée théâtrale qui s’arrêtera à Rio de Janeiro et à São Paulo avant d’aller à Montevideo… Labisse était un ami de Jean-Louis Barrault et l’un des peintres décorateurs de sa compagnie. En 1959, il est le Commissaire de la Biennale de São Paulo.
Labisse aimait le mélange existant parmi la population brésilienne, les belles mulâtresses, les paysages luxuriants ; il ressentait une magie dans les églises baroques et aimait les cultes afro-brésiliens, selon Patrick Waldberg dans son livre Félix Labisse.
Félix Labisse et Maria se sont rencontrés pour la première fois à Paris où elle était venue, recommandée par l’un de ses oncles qui avait connu Labisse au Brésil. Maria devint son amante. Dès 1960, il peint un premier portrait d’elle et on retrouvera Maria par la suite dans une quinzaine de tableaux, seule ou accompagnée.
Les femmes peintes en bleu qui firent la célébrité de Labisse sont une idée de Maria. Le peintre se plaignait de ne pas arriver à peindre sur la toile la couleur de sa peau. Alors, elle lui avait dit : "Peignez-moi en bleu, ainsi on verra que je ne suis pas blanche".
Maria figure dans le livre de Patrick Waldberg consacré à Labisse sur une photo au bal d’Hélène Rochas à La Cascade. Elle a annoté cette photographie dans l'exemplaire du livre de Michel Coex : "Félix en Oscar Wilde et moi en son péché mignon. D’App." Parmi les peintures sur toile de Labisse qu’elle a inspirées, il y a La fille d’Yemanjá en 1961, La Diane des tropiques pour le Paquebot France en 1961, son portrait en femme bleue sur toile ovale de 1965, une petite toile de la série des Sélénides titrée Maria en 1971, une toile titrée Armide en 1971 et une toile titrée Dona Beija en 1972, une toile titrée Le langage des fleurs en 1979. Elle figure également sur la toile de 1968 titrée Le bain turquoise, dans Les joies de la peinture et dans Les princesses du sang de 1970. Deux tableaux de Labisse la représentant étaient accrochés à ses murs dans son appartement parisien : Maria d’Apparecida et Maria.

Les tableaux :